L'innovation au service de l'adaptation aux migrations et de leur prévention
Résumé
Parmi les 257 millions de migrants que comptait notre planète en 2017, on estime que 66 millions de personnes étaient victimes de déplacements forcés. Leur nombre, en augmentation constante depuis une décennie, se compose principalement de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (40,3 millions en 2016). Le deuxième groupe par la taille (22,5 millions) est celui des réfugiés contraints de quitter leur pays (HCR, 2017). Souvent oubliées, les personnes apatrides méritent que l’on s’y intéresse. Les causes des migrations de détresse sont nombreuses : au-delà des guerres et des conflits armés, les effets délétères du réchauffement climatique, les dégradations environnementales et les catastrophes naturelles font peser un risque majeur sur les moyens d’existence. Relevons à ce stade que 84 % des migrants sont accueillis au sein de pays en développement (HCR, 2017). Le besoin de repenser les politiques, les programmes, la planification spatiale et sociale concerne tous les systèmes de gouvernance, de l’échelle locale à l’échelle internationale. L’appel de l’ONU à faciliter une immigration régulière, ordonnée et sans danger pour les personnes vise ainsi à assurer des effets positifs pour les migrants comme pour les États et dans les communautés d’origine autant que dans celles d’accueil (ONU, 2017). Pour atteindre cet objectif, l’adoption de stratégies exhaustives et inclusives est fondamentale. Le principal défi que pose aux gouvernements l’établissement de telles stratégies est de parvenir à une compréhension aussi parfaite que possible des différentes formes de mobilité, de la complexité des interrelations et de la dispersion spatiale. Ces stratégies exhaustives devront reposer sur des innovations sociales et techniques ainsi que sur de nouveaux modes de gouvernance à même de répondre aux défis et aux spécificités du contexte local.
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